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Virus de l'immunodéficience humaine (VIH)

Il attaque nos défenses

Le VIH est un virus ARN enveloppé avec une capside1 de symétrie icosaédrique. Le VIH cible les cellules immunitaires, typiquement les lymphocytes CD4, et affaiblit les défenses immunitaires des personnes infectées. Son virion2 est d’un diamètre d’environ 100 nm et son génome est d’une taille de l’ordre de 5’000 paires de base. Il fait partie de la famille des rétrovirus (retroviridae) puisque son ARN simple brin de sens positif est d’abord rétrotranscrit en ADN grâce à une enzyme virale appelée « rétrotranscriptase ». L’ADN peut être ensuite copié pour former de nouveaux virions.

Peu contagieux

Le virus VIH peut se transmettre par le sang (échange de seringues par les toxicomanes, transfusion sanguine, …), lors de l’allaitement ou lors des relations sexuelles, le virus étant présent dans le sperme et dans les sécrétions vaginales des personnes infectées. Le virus HIV peut également se transmettre de la mère à l’enfant durant la grossesse ou l’accouchement. Il est important de noter que le traitement antiviral permet de réduire les risques de transmission par voie sexuelle et de transmission maternelle.

Aujourd’hui, le VIH est principalement sexuellement transmis et acquis lors de toxicomanies intraveineuses de seringues et/ou d’aiguilles contaminées. La prévention a permis de réduire la prévalence de l’infection dans la population à moins de 1% dans la plupart des pays européens. Par contre chez des patients avec une toxicomanie intraveineuse active avec échange d’aiguilles et seringues, l’infection touche environ 1 personne sur 4.

Des infections opportunistes

Après une période de latence de 2 à 10 ans environ, les patients vont présenter une baisse importante du taux de leurs lymphocytes CD4 qui va permettre à des microbes peu dangereux pour une personne immunocompétente de causer des infections dite « opportunistes ». Les infections opportunistes, qui définissent le SIDA incluent par exemple la pneumonie à pneumocystis ou la toxoplasmose cérébrale. Les patients infectés par le VIH et immunosupprimés peuvent également souffrir de candidoses oropharyngées et oesophagiennes, de cancers tel que le sarcome de kaposi3 ou le lymphome, et d’infections disséminées du à des mycobactéries, dont Mycobacterium kansasii ou Mycobacterium avium, par exemple.

Notons qu’avec l’avènement des trithérapies dès 1995, l’évolution vers l’immunosuppression est prévenue évitant les surinfections microbiennes, les infections opportunistes ainsi que le développement du sarcome de Kaposi. Cependant, malgré des taux de lymphocytes CD4 restant élevés, les patients vivants avec une infection HIV contrôlée peuvent présenter des lymphomes plus fréquemment que des personnes non infectées par ce virus.