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Candida albicans

Blanche comme neige

Les levures du genre Candida incluent de nombreuses espèces dont Candida albicans qui tient son nom de l’aspect blanchâtre de ses colonies (du latin « alba » qui signifie blanc). Les levures comportent des espèces pathogènes comme Candida albicans et des espèces non pathogènes comme la levure du boulanger, Saccharomyces cerevisiae.

Levure opportuniste

Candida albicans est la cause d’infections dites opportunistes puisqu’elles surviennent généralement chez des patients présentant des facteurs de risques facilitant la colonisation et/ou l’invasion par ces levures. Les facteurs de risques incluent un traitement antibiotique, des traitements immunosuppresseurs, le diabète, une chirurgie abdominale complexe ou l’utilisation de cathéters intravasculaire. Ces différents facteurs provoquent un déséquilibre entre le Candida et l’hôte soit par la présence de brèches (cathéters, chirurgie), soit en raison d’une immunosuppression relative ou d’une modification de la flore microbienne qui nous colonise. 

De manière générale, ces levures du genre Candida colonisent notre tube digestif. Candida colonise également la peau où le nombre de levures peut s’accroitre considérablement en présence d’humidité (au niveau des plis par exemple) ou en présence de corps étrangers (cathéters). Enfin, Candida albicans colonise également la muqueuse vaginale. 

Du muguet à la mycose disséminée

La maladie peut être locale (muguet buccal ou candidose vaginale, par exemple) ou disséminée.

L’atteinte buccale survient préférentiellement chez les patients diabétiques ou chez des patients asthmatiques utilisant des sprays contenant des stéroïdes. Le muguet se manifeste parfois par un changement du goût ou une impression de bouche pâteuse. L’atteinte vaginale peut occasionner des pertes blanches (mycose vaginale). La maladie disséminée, au pronostic sévère, est surtout observée chez les patients fortement immunosupprimés, par exemple des personnes neutropéniques1 suite à une chimiothérapie anticancéreuse.

La résistance à certains médicaments antifongiques (fluconazole par exemple) s’est accrue ces dernières années suite à l’utilisation intensive en agriculture de certains antifongiques.