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Enterovirus

Les entĂ©rovirus font partis de la famille des Picornavirus et comme leurs noms l’indiquent il s’agit de tout petits virus d’une taille d’environ 30nm et d’un gĂ©nome d’environ 8kb. Il s’agit d’un virus ARN avec une capside de symĂ©trie icosaĂ©drique1 sans enveloppe avec un ARN simple brin. Il existe de nombreux sĂ©rotypes diffĂ©rents parmi les picornavirus regroupĂ©s en 2 genres : le genre entĂ©rovirus2 et le genre rhinovirus3. Parmi les entĂ©rovirus on distingue les coxsackievirus, les echovirus, les poliovirus et les entĂ©rovirus au sens stricte.

De l’eau contaminĂ©e

La transmission des entĂ©rovirus est surtout fĂ©co-orale via de l’eau contaminĂ©e. Les diffĂ©rents entĂ©rovirus causent des Ă©pidĂ©mies souvent saisonniĂšres en Ă©tĂ©. En terme de symptĂŽmes, l’excrĂ©tion du virus au niveau des selles peut ĂȘtre asymptomatique. Mais l’on observe aussi des prĂ©sentations cliniques variĂ©es : Ă©tat fĂ©brile sans foyer infectieux, mĂ©ningite4 (dite aseptique), poliomyĂ©lite5.

Les piscines publiques et la mĂ©ningite de l’étĂ©

Notez que la mĂ©ningite aigue en Ă©tĂ© est le plus souvent virale et causĂ©e surtout par des entĂ©rovirus. La maladie est alors d’évolution spontanĂ©ment bĂ©nigne et est traitĂ©e avec des fĂ©brifuges6 et/ou antidouleurs (paracĂ©tamol, par exemple). L’importance d’un diagnostic dans cette situation est de prouver rapidement qu’il s’agit d’une mĂ©ningite virale et d’exclure une mĂ©ningite bactĂ©rienne qui nĂ©cessite un traitement antibiotique empirique immĂ©diat. Ce diagnostic prĂ©coce de la mĂ©ningite Ă  entĂ©rovirus se base sur des tests rapides PCRs.

La poliomyélite

La poliomyĂ©lite est un entĂ©rovirus particulier qui va se rĂ©pliquer surtout au niveau du tissu lymphoĂŻde de l’oropharynx et de l’intestin et ce en raison de la distribution du rĂ©cepteur au poliovirus au niveau des cellules lymphoĂŻdes de l’intestin et Ă©galement sur les neurones du systĂšme nerveux central. La manifestation clinique de la poliomyĂ©lite est trĂšs variable avec prĂšs de 90% d’infections asymptomatiques. Chez les patients symptomatiques la maladie se prĂ©sente souvent par un Ă©tat fĂ©brile non spĂ©cifique et Ă©ventuellement par une mĂ©ningite virale. La poliomyĂ©lite paralytique qui peut entrainer une paralysie des muscles respiratoires et nĂ©cessiter une intubation et ventilation aux soins intensifs est heureusement rare survenant chez environ 0.5% des infections. 

Un succĂšs des vaccins

Le poliovirus a Ă©tĂ© largement Ă©radiquĂ© du globe en 1988 sur une pĂ©riode de 30 ans grĂące aux efforts de vaccination. On documente aujourd’hui plus que 2 pays endĂ©miques (l’Afghanistan et le Pakistan).Â